[ The following text is in the "utf-8" character set. ]
[ Your display is set for the "iso-8859-1" character set. ]
[ Some characters may be displayed incorrectly. ]
This is an old debate where one should carefully distinguish between
two levels of analysis.
1. In principle, is it better to have institutional, distributed,
depositories, or to have central, thematic, whatever depositories?
2. In practice, we know we will not escape the will by various
institutions to develop central, thematic, whatever depositories
(e.g. Hal in France). And these depositories will exist. The question
then becomes: how do we best live with this mixed bag of situations?
Pursuing the battle on principles is OK with me, but it does not get
me enthused.
Pursuing the battle on the pragmatic, practical level, knowing that
various tools exist that will restore the distributed nature of these
depositories anyway, appears to me far preferable.
Jean-Claude Guédon
Le mercredi 04 février 2009 à 13:14 -0500, Stevan Harnad a écrit :
This is the timely and incisive analysis (in French) of
what is at stake in the question of locus of deposit for
open access self-archiving and mandates. It was written
by Prof. Bernard Rentier, Rector of the University of
Liège and founder of EurOpenScholar. It is re-posted here
from Prof. Rentier's blog.
For more background (in English) on the important issue
of institutional vs. central deposit, click here.
Liège is one of the c. 30 institutions (plus 30 funders)
that have already adopted a Green OA self-archiving
mandate .
____________________________________________________________________________
DéPôTS INSTITUTIONNELS, THéMATIQUES OU CENTRALISéS ?
Posté par Bernard
Rentier dans Open Access
A lire: une remarquable revue
très complète de l'OA par Peter
Suber.
La formule des dépôts institutionnels
permettant la libre consultation de
publications de recherche par l'Internet est
certes la meilleure, mais elle est, tôt ou
tard, menacée par une nouvelle tendance
visant à créer des dépôts thématiques ou des
dépôts gérés par des organismes finançant la
recherche.
La dernière initiative provient de la très
active association EUROHORCs (European
association of the heads of research funding
organisations and research performing
organisations), bien connue pour ses prix
EURYI et dont l'influence sur la réflexion
européenne en matière de recherche est
considérable. Elle tente de convaincre
l'European Science Foundation (ESF) de mettre
sur pied, grâce à une subvention considérable
des Communautés européennes, un dépôt
centralisé qui serait à la fois thématique
(sciences biomédicales) et localisé (Europe)
sur base du principe qui a conduit à la
création de PubMed Central, par exemple.
L'idée part d'un bon sentiment. Elle est née
d'une prise de conscience que nous partageons
tous: il est impératif que la science
financée par les deniers publics soit rendue
publique gratuitement et commodément. Mais en
même temps, elle est fondée sur une profonde
méconnaissance de l'Open Access, de l'Open
Access Initiative et des besoins réels des
chercheurs et des pouvoirs subsidiants.
La notion qui sous-tend cette initiative est
que les résultats de la recherche doivent
être déposés directement dans un dépôt
centralisé. Mais si les résultats de la
recherche ne sont pas aujourd'hui en accès
libre et ouvert, ce n'est pas parce qu'il
manque des dépôts centralisés, c'est tout
simplement parce que la plupart des auteurs
ne déposent pas leurs articles du tout, même
pas dans un dépôt institutionnel.
La solution n'est donc pas de créer un
nouveau dépôt. Elle est dans l'obligation
pour les chercheurs de déposer leur travail
dans un dépôt électronique, cette obligation
devant être exigée par les universités et
institutions de recherche ainsi que par les
organismes finançant la recherche. Si l'on se
contente de laisser faire les grands
pourvoyeurs de fonds tels que l'Union
européenne, on ne disposera dans le dépôt
central que des publications de la recherche
qu'ils ont financée. On comprend donc
qu'àterme, le chercheur sera amené à encoder
ses publications dans autant de dépôts
différents qu'il bénéficiera de fonds
d'origine différente. Ce n'est pas pratique,
c'est même inutilement lourd.
Comme les institutions de recherche la
produisent (avec ou sans financement public,
dans toutes les disciplines, dans tous les
pays, dans toutes les langues), la solution
qui saute aux yeux est qu'ensemble, les
institutions de recherche et les organismes
finançants doivent encourager la mise en
place de dépôts institutionnels. Ensuite, si
l'on tient à réaliser des dépôts centralisés,
on pourra toujours le faire, en redondance,
et ce sera facile si les logiciels sont
compatibles.
Ce qui est inquiétant, c'est
l'investissement, redondant à ce stade,
qu'implique la création de dépôts
centralisés. En fait, ceci correspond à une
vision naïve qui laisse penser qu'à l'heure
de l'Internet, il faille encore centraliser
quoi que ce soit. L'élément centralisateur,
c'est le moteur de recherche. Prenons Google
Scholar: il est parfaitement efficace pour
retrouver les articles dans l'ensemble des
dépôts institutionnels, aussi bien que dans
un dépôt central. L'utilité des dépôts
centralisés n'est donc pas justifiable sur le
plan technique. Le risque est même qu'ils ne
solidifient uniquement que le dépôt des
travaux faits avec les fonds d'un seul
bailleur de fonds. Les dépôts institutionnels
assurent la présence sur le web de tous les
travaux scientifiques quels qu'ils soient,
peu importe comment ils sont financés.
On peut comprendre que les bailleurs de fonds
et organismes finançants aient envie de
disposer d'un répertoire complet des travaux
qu'ils subsidient, mais il est logique alors
qu'ils collectent les données - c'est
maintenant très aisé techniquement et cela
nécessite juste un peu d'organisation pour
être systématique - à partir des dépôts
institutionnels plus complets ou que ces
derniers leur communiquent automatiquement
l'information.
Par ailleurs, la philosophie qui sous-tend
l'Open Access est planétaire. Elle ne peut se
confiner à une dimension européenne. La
science est plus universelle que cela.
La création de dépôts centralisés n'est pas
seulement une perte de temps, elle est aussi
contre-productive pour la généralisation du
dépôt obligatoire car elle multiplie, pour
des chercheurs qui résistent déjà à déposer
ne fût-ce qu'une fois leurs travaux, elle
multiplie les endroits où ils doivent les
déposer !
Nous sommes donc en présence d'une initiative
de très bonne volonté, qui a du sens pour
l'ESF, mais qui est un peu maladroite. Il eût
été préférable de développer le principe que
les dépôts centralisés soient des récoltants
d'informations à partir des dépôts
institutionnels et non des endroits de dépôt
direct. Le principe même des dépôts
thématiques (par sujet, par domaine de la
science, par nationalité, par continent, par
source de financement, etc.) ne peut
qu'ajouter à la confusion dans un domaine qui
n'est déjà pas facile à mettre en place et où
le succès le plus complet est lié à la
proximité du niveau de pouvoir et d'exigence.
Les dépôts thématiques (ici, il serait
doublement sectoriel: Europe & Biomédecine)
ont beaucoup de sens, mais doivent rester
secondaires par rapport à l'exigence
fondamentale du "tout accessible".
En d'autres termes, le succès de l'Open
Access, sans se heurter de front aux
éditeurs, repose sur les dépôts d'articles
publiés par ailleurs et sur l'exigence d'un
travail unique pour l'auteur. Le plus simple
et le plus efficace pour cela est le dépôt
institutionnel. Toute recherche provient
d'institutions: le dépôt idéal le plus
efficace et le plus complet ne peut donc être
qu'institutionnel. Le reste est technique: ce
n'est plus qu'une affaire de récolte
d'informations.
La proposition de l'ESF n'est donc
intéressante que si elle se situe au niveau
de la récolte secondaire des données à partir
des dépôts institutionnels primaires. Dans sa
présentation actuelle, elle manque son but.
Jean-Claude Guédon
Université de Montréal
Received on Wed Feb 04 2009 - 20:33:33 GMT
This archive was generated by hypermail 2.3.0
: Fri Dec 10 2010 - 19:49:39 GMT